Tiens....une connaissance....[ PV Eléanore ]

Le soleil se lève. L'école commence à s'emmerger tout doucement. Voila bientôt une heure et demi que je marche dans le parc. Je ne dors plus. Je suis un monstre....j'ai failli tuer une élève!! Mais qu'est-ce que je fou là? Je suis dangereuse. Ca me hante. Izumi peux me pardonner, elle peux me dire qu'elle veux, moi je ne me pardonnerais jamais. Voilà ce à quoi je pense depuis une heure et demi, mais pas que. Je guette, aussi. On ne sais jamais, j'ai bien trop peur de le revoir. Scears. Monstre. Tu as tout vu. Tu connais ma faiblesse. Tu vas tenter de l'utiliser contre moi. Et merde! S'il revient, je suis foutue. Il me f'ra péter un cable, c'est sûr. Ca ne doit pas arriver. Déjà....il faut que je me re-mette à manger de la viande. Ouais. Une fois que j'y arriverais, je serais plus forte pour le battre. Je suis trop faible, et c'est de pire en pire. Il faut vraiment que je m'y remette... mais si j'avais une mauvaise réaction? Non. Maintenant, il en va de ma survie. Un loup-garou végétarien? J'en suis malade rien qu'en y pensant. C'est ridicule. Bon. Il faut que je remonte. Je vais pas coucher ici, non plus. Un dernier regard pour la forêt, rien à signaler. Sans bruit, je me retourne, je rejoins le château.

Cet après-midi, j'irais courir, mais ce matin, je dois aller à la bibliothèque. Une envie soudaine de lire de la bonne vieille littérature anglaise. Je monte donc dans ma chambre. La bibiothèque n'ouvre pas au lever du soleil. Je vais donc un peu attendre en compagnie de Zéphir, à guetter la forêt de ma chambre.


9h30, La bibliothèque est ouverte. Zéphir grimpe sur mon épaule, nous quittons ma fenêtre, pour de tendres lectures....ou pas. A vrai dire, j'avais envie de lire "Docteur Jeckil et Mister Hyde". Je suis sûre qu'il l'on. Je sort de l'internat, traverse la cour et grimpe les deux étage qui me sépare de la bibliothèque. Il n'y a personne à l'acceuil,et la bibliothèque parait déserte. Enfin, de ma vue à moi. Il y a sûrement des lecteurs planqués ici et là et qui lisent silencieusement.
Je me dirige donc en direction de la littérature anglaise...voyons voir. Je le trouve rapidement, perché en haut de l'hétagère, comme paar hasard.
* Zéphir, s'il-te plaît... un coup de pattes ? *

Le corbeau vole donc jusqu'au livre, l'attrape avec ses pattes, et me le rapporte. Je le prendtadis qu'il va se percheren haut du meuble. Je me tourne, appuis mon épaule droite contre l'étagère, je veux vérifier que c'est bien la version intégrale.
J'avais à peine ouvert le livre qu'on m'interpelle. Mais qui me dérange, encore?
Je fais volte-face. M'apprêtant à blâmer la jeune fille. Nos regardsse croisent.
Tiens....

Eléanore faisait des recherches dans la bibliothèques depuis plus d'une demie-heure. Elle s'était levée alors que le soleil pointait à peine. Elle avait passé sa première nuit dans l'établissement sans dormir, ou presque, prise d'angoisse, de peur de faire les mêmes erreur que lors de sa première rentrée à taïga school. Elle s'était donc levée tôt, pour en apprendre plus sur la vie d'ange. Plus sur elle-même. Bon, elle avait visité un peu mieux l'établissement le temps de l'ouverture de la salle. Quand la pièce remplie de livre avait enfin ouvert ses portes, elle s'était mise à chercher. Elle avait pris connaissance, grâce à de nombreux documents, de l'existance de plusieurs catégories d'anges. Des "réçucités", des humains morts, dont l'âme étaient si pure qu'elle se matérialisait en êtres ailés. Les "purs célestes", enfants issus de parents "réçucités" ou alors "purs célestes" également. Ces deux catégories d'anges étaient immotelles, et leur état restait inchangé à l'âge adulte. Mais il existait une dernière sorte, des anges, mais qui vieillissaient, nés d'un ange et d'un humain. Les "impurs celestes". Eléanore faisait partie de cette dernière catégorie. Elle était mortelle. Et l'un de ses parents était donc un ange. Mais c'était impossible, c'était sa mère qui lui avait transmis ses pouvoirs. Elle ne pouvait pas être un ange, car un ange est immortel. Sa maman était morte d'un cancer. Son père lui avait donc menti, c'était lui, l'ange. Celà était étrange, son père n'avait jamais rien eu d'angélique. Sa mère, si. Il y avait surement un document pour vérifier ses doutes, dans la bibliothèque. Un document qui parlerait de son père. Ou de sa mère. Elle décida de se renseigner auprès de quelqu'un qui conaissait les lieux. Elle repéra une femme blonde loin d'elle. Elle était de dos et semblait lire un livre. Elle marcha, et quand elle fut près d'elle, elle hésita. Elle ne voulait pas la déranger. Elle sentait bon. Une odeur forestière, qui lui rappelait... Elle ne se souvenait plus où elle avait sentit ce parfum. Elle se décida à lui demander un renseignement:

-Hum, excusez moi...

La jeune femme se retourna, visiblement en colère. Ce visage... non, c'était impossible. Mademoiselle Asting, la prof d' anglais avec qui elle avait eu un malentendu, se tenait devant elle.

-V...Vous! Ici...but...that's...c'est impossible!! Je...

Elle bredouillait des phrases en Français et en Anglais tellement elle était confuse. L'expression de la professeure changea, comme si elle était surprise. Il fallait qu'elle trouve quelquechose à dire, vite!!

-Hum, bonjours... excusez moi, je... ne m'attendait pas à vous voir ici. Et je voudrais si ça ne vous dérange pas, vous expliquer ma... heu... mon comportement de la dernière fois. C'est un peu compliqué donc...

Elle se tut, attendant une réponse.

" V...Vous! Ici...but...that's...c'est impossible!! Je... "

Je levais un sourcil. Pourquoi mélangeait-elle ainsi de langues? Ce devait sûrement être un mélange de surprise et de confusion.
" Hum, bonjour... excusez moi, je... ne m'attendais pas à vous voir ici. Et je voudrais si ça ne vous dérange pas, vous expliquer ma... heu... mon comportement de la dernière fois. C'est un peu compliqué donc... "

J'essayais d'adoucir mon regard. Pourquoi est-ce qu'il faut que je sois de mauvaise humeur à chaque fois que je la croise? Elle doit me prendre pour une grosse méchante. Pas étonnant qu'elle m'ait traité de monstre! Au fond...p'têtre bien que.... je suis un peu comme ça... après tout...
J'ai faït bouffer une élève! Peut-être que j'essaye de chasser le naturel depuis que je suis enseignante... et chasser le naturel, il revient au galop... Puis Zéphir croassa. Il a raison, je dois un peu trop réfléchir. En attendant, je ne savais pas comment me rattraper. Déjà, un de ces quatres, je devrais songer à envoyer une lettre à Izumi. Ensuite je...
Mais mon regard se posa sur Éléanore qui attendait une réponse, et moi qui ne pensais pas du tout à ça... Je suis nulle... Elle voulait s'expliquer? Très bien.. ça je veux bien, en revanche. Après tout, quitte à me prendre pour un monstre, autant me dire pourquoi. Je la regardais donc.

" Vas-y, explique toi, j'ai tout mon temps devant moi. J'avoue que j'ai eu du mal à te suivre. Mais je suis prête à t'écouter, je ne suis pas rancunière... "

Je m'abstenais de lui expliquer que si, j'étais rancunière, mais pas avec n'importe qui. Je lui pardonnerais plus facilement à elle qu'a un autre euh.... par exemple... au hasard... un autre loup, qui s'appellerait Scears et qui m'aurait poignardé dans le dos. Là! J'aurais été rancunière.
Mais là, je sentais qu'elle n'était pas comme ça, et qu'elle allait me fournir une information totalement cohérente et pleine de bon sens.
Enfin du moins j'espérais. Car là, j'en avais un peu marre des explications alambiquées, où il faut chercher le sens. À cette heure du matin, j'avais vraiment pas la tête à ça.
Ainsi je m'installais confortablement contre l'étagère, Zéphir s'installa confortablement sur l'étagère. Et tout deux nous préparâmes à écouter la jeune ange s'expliquer. Dans un discour que nous espérions clair.

Alors qu'elle ne s'y attendait pas, Eléanore entendit un bruit bizzare. Elle fut surprise quand elle remarqua l'auteur de ce son, un corbeau, qu'elle n'avait pas remarqué auparavant.
Le cri sembla décider la jeune femme à lui répondre:

"Vas-y, explique toi, j'ai tout mon temps devant moi. J'avoue que j'ai eu du mal à te suivre. Mais je suis prête à t'écouter, je ne suis pas rancunière... "

Bon, elle n'était pas méchante. Elle avait un sale caractère, oui, mais elle ça s'arrêtait là. Elle faisait de gros efforts pour se maîtriser, c'était certain, mais quelque chose la tourmentait. On ne décide pas quand un problème vient vous ruiner le moral. L'ange se détendit un peu, respira un bon coup, et redevint la jeune fille directe qu'elle était. Elle chercha un peu ses mots, puis se lança:

- Bon, je ne sais pas si les... les gens comme vous sont... disons habitués à ce genre de choses, donc j'espère que vous me croirez. En fait, j'ai des... flashs... enfin des images qui m'aparaissent. Je crois que c'est des prévisions sur l'avenir. Enfin j'ai déjà vu le passé mais c'est plus rare. Bref, la première fois que je vous ai rencontré, je conaissait pas l'existences des heu, loups- garrous. Je pense que ça m'a assez choquée, et que c'est pour ça que j'ai eu un... Heu... Une vision. Et j'ai fermé les yeux et je les ais rouverts sur le flash, comme ça me fait d'habbitude. J'ai vu devant moi une... bête... et j'ai pensé que c'était un loup- garrou, comme vous veniez de m'apprendre leur existence. Et comme j'avais devant moi une femme loup garrou, et juste après une sorte de lycan, j'en ai déduit que c'était vous. Et comme dans la vision, le loup m'a attaqué, j'ai cru que c'était VOUS qui essayiez de me tuer! Donc forcément, quand ma vision s'est arrêtée et que vous étiez en train de me secouer comme un prunier pour me sortir de mon délire, j'ai pensé que vous m'agressiez encore. C'est pour ça que je vous ai parlé... durement disons. Bon je sais, c'est compliqué. Tout ça pour vous dire que je ne pensait pas ce que je vous ai dit, je sais que ça vous à énormément fait de mal. Et je m'en excuse. Je sais que vous n'êtes pas un monstre. En plus je sens bien que vous êtes en pleine crise de... d'identité... je ne sais pas comment dire... vous savez pas si vous êtes quelqun de bien. Alors bon, c'est pas le truc à entendre. Mais je vais vous dire une chose, c'est que les gens mal, ils ne se remettent pas en question comme ça. Enfin tout ce que j'ai sentit en vous, c'est du doute, des remmords, et une envie de bien faire. Je crois que vous êtes quelqu'un de bien.

Et voilà, il fallait encore qu'elle parle trop. Mais elle avait été sincère, c'était tout ce qui comptait.

Éléanore se lança alors dans un grand discours sur le pourquoi de son acte. Et je l'écoutais attentivement. Une vision? Intéressant. Mais quel était le loups qui l'attaquait? Elle laissa entendre que ce n'était pas moi... mais comment pouvait-elle en être aussi sûre? Elle ne m'avait jamais vu sous ma forme sauvage. J'avais déjà attaqué une élève. Qui dit que je ne pourrais pas recommencer?
D'un autre côté, elle pouvait aussi bien avoir vu Scears. Dans les deux cas, elle était en danger. Si elle restait dans le collège, son danger, c'était moi. Si elle trainait dehors dans la forêt, elle avait toutes les chances de se faire manger par Scears. Bref, voici un choix des plus cornélien.
Mais la fin du discours, attira encore plus mon intention. " Crise d'identité" ? En temps normal j'aurais trouvé cela culotté, et j'aurais immédiatement dit à Éléanore de se mêler de ses oignons. Mais là, quelque chose me retint. Je levai un sourcil. Mais comment elle savait ça, elle? Ça se voyait autant? Pourtant, je faisait attention à ne rien laisser transparaître. C'était étrange qu'elle ait vu ça. Surtout que l'on ne s'est aperçu que deux fois.
M'enfin!

"c'est que les gens mal, ils ne se remettent pas en question comme ça"
Mais qu...qu'est-ce qu'elle pouvait en savoir? Ah mais...ah! Éléanore avait voulue bien faire, mais j'ai l'impression que cela m'embrouilla encore plus. Dès qu'elle eu finit, je crois que j'eus ce que l'on appelle communément, un bug. Perdue dans mon esprit.
C'est Zéphir qui me ramena à la réalité, d'un coup de bec adorable.

" Hum, Éléanore, merci. À présent...tout est clair. Plein de mondes ont des visions tu n'es pas seule, c'est très fréquent. Hum maintenant, j'aimerais de donner un conseil, évite un maximum d'aller dans la forêt. Et n'y vas jamais seule, tu entends? Il y a plein de bête de toutes les sortes, qu'il vaut mieux éviter. Et elles n'ont aucune pitié, même pour une élève. "

Aïe. Eléanore aurait mieux fait de taire son analse psychologique. Elle sentait bien que la louve était interloquée. La jeune fille avait toujours compris les sentiments des autres. Enfin la plupart. Pour elle c'était naturel, elle essayait simplement de remonter le moral. Mais ce n'est qu'après avoir été très maladroite qu'elle se rendait compte qu'elle devait se mêler de ces affaires. Elle avait envie de s'excuser, mais ça n'aurait fait qu'empirer les choses. Elle fut soulagée de constater que la professeur changeais de sujet.
Bon, elle avait l'air de comprendre mon attitude. Mais quelque chose semblait la gêner. Elle semblait un peu anxieuse. Une phrase intrigua Eléanore:

Et n'y vas jamais seule, tu entends?

La forêt était-elle si dangereuse? Elle avait vu des gens se promener dans les bois en arrivant. Quel genre de bête peuplait la forêt? Elle allait poser la question, quand une drôle de sensation la pris à l'estomac. Cette sensation là, elle ne la conaissait pas. Aucun rapport avec ses visions. Petit à petit, une sorte d'angoisse s'emplifia en elle. Une boule la pris à la gorge. Elle se sentait opressée. En alerte. Elle sentait une étrange odeur de souffre. C'était tout simplement un danger. Elle sentait une créature qui approchait. Puis la sensation s'estompa.
Y avait-il un rapport avec la vision? C'était si étrange... et surement très important.
Elle en fit part à la professeur:

-Madame... Je viens d'avoir une sensation très étrange. Rien à voir avec une vision. Je n'ai pas bien compris, je me suis sentie... en danger. C'était une sorte... d'approche. Oui, l'approche de quelque chose. Vous croyez que ça a un rapport avec les créatures de la forêts?

Elle se tut et commença à réfléchir à ce qu'elle venait de vivre. Puis, elle se rendit compte qu'elle avait oublié un détail. Elle repprit:

- Ha oui! Au fait... Est-ce que vous conaissez une créature qui sent le souffre?

Eléanore commençait à s'inquiéter. Et si la vision la concernait?
Est-ce que la chose venait pour la chercher? Ou... pour la tuer?
L'appréhansion l'envahissait. Elle n'était pas un ange immortel.
Allait-elle mourrir bientôt?
Rejoindre sa mère si tôt? Elle était effrayée. Paralisée par la peur.

Pauvre petite chose. Tu as encore tant a apprendre. Réalise, que bientôt, tu contrôleras tes visions. Tu comprendra l'histoire du monde magique. Tu découvriras une nouvelle normalité. Tout le monde passe par là. Tu t'y fera avec le temps.

-Madame... Je viens d'avoir une sensation très étrange. Rien à voir avec une vision. Je n'ai pas bien compris, je me suis sentie... en danger. C'était une sorte... d'approche. Oui, l'approche de quelque chose. Vous croyez que ça a un rapport avec les créatures de la forêts?
L'instinct. Ça aussi, c'est quelque chose que tu comprendras. Je crois savoir pourquoi tu te sens comme ça.
" C'est tout à fait possible. Tu sais, souvent, il arrive que certains ange puisse sentir la présence d'une créature maléfique. Ce don là est souvent offert aux 'créature du bien', c'est à dire les anges, les fées, les elfes... Les autres créatures comme moi, ou les vampires, les démons et les sorciers, ne pouvons avoir ce don, mise à part peut-être les hybride. Tu as de la chance. Tu peux voir ça comme un pouvoir. "

Surprise. Elle se lit sur ton visage. Tu l'avais pas vue venir, celle-là! Je suis sûre que tu ne savais même pas que tu avais des pouvoirs. Et ben si. Et peut-être même que t'en as un autre. Ça surprend toujours, ça. Je me souviens quand j'ai découvert mes pouvoirs.


Mes pas se précipitent. J'ai repris forme humaine. T'es content j'espère. T'as réussi à tout gâcher. Moi qui croyais en toi. Scears. Je t'ai tout donné. Tout ce que je pouvais. Je t'ai fait confiance. J'ai crus que tu m'avais aidée. Mais visiblement je me suis trompée. Tu m'as trompée. Tu m'as fait croire que ma nature était le meurtre et la monstruosité. Tu m'as bourré le crâne de tes conneries. J'étais égarée, perdue et seule. Et t'en as profité pour me tomber dessus, pour faire de moi ton joujou. et ben j'espère que t'es content. Mais t'attend pas à me revoir. Jamais! Frustrée et en colère plus que jamais, je met les mains dans mes poches.
Épine.
" Aïe! "
Je sors ma main gauche, du sang. Quelque chose dans ma poche m'as piqué. Je cherche et je sors, une rose. La fleur que tu m'avais jetée. Furieuse, je me mets à arracher les épines. Et je finit par arracher la tige. Mes mains sont ensanglantée. Je les secouent un peu. Traces rouges dans la neige. Je tiens ce qu'il reste de la rose au creux de mes paumes. Une preuves encore de tes mensonges. Alors, j'en fais quoi? J'aimerais lui réserver un sort particulier. Mais je n'ai pas vraiment d'idée. Je n'ai pas la tête à réfléchir à comment détruire une rose. Je suis secouée par des tremblement de rage. Et je la regarde, elle qui se moque de moi.
Un éclair dans mes yeux. Métamorphose. Comme par magie. Je regarde autours de moi. Blanc. Je reviens aux rouges. Au feu! Au feu! Flamme de ma colère. C'est moi qui ai fait ça? Délice suprême. La rose, doucement, ce consume dans mes mains. Je n'ai pas mal. Au contraire. Tu ne ris plus. Tu agonise. Les flammes lèchent tes pétales. Et là, t'es pas calmée? Tu te meurs. La rouge vire au noir. Jolie couleur pour une rose. Tant de souffrance infligées à une fleur. Aucun regret. Il ne reste que des cendres de toi. Tu ris en Enfer, maintenant. Je laisse tomber les cendres dans la neige, mais certaines reste collées au liquide poisseux le rendant noir corbeau. En parlant de corbeau.... Celui-ci est là. Noir sur Blanc.
T'as tout vu, hein? Qu'est-ce qui s'est passé? J'ai fait du feu? Tu m'expliques, muet. Je ne comprendrais jamais. Alors que j'avance, mon sang noir goutte sur la neige. Noir sur Blanc. Maîtrise du feu. Pouvoir élémentaire. Sûrement me serat-il utile dans le futur, pour l'instant je n'en vois pas l'utilitée. Gouttant de noir, je m'en vais donc avec toi innocent corbeau. Zéphyr.


Je te regarde, Éléanore, tu n'as pas l'air de bien comprendre ce que ce don représente, ce qu'il veut dire, ce qu'il peu t'offrir, ces conséquences. Tu apprendra bien vite. Plus vite que tu ne le crois.
Je n'aime pas vraiment repenser à comment j'ai trouvé mon second pouvoir. Mais c'était une expérience des plus intéressante. Je regarde quelques cicatrices sur mes mains. Elle ont gardés une couleur particulière. Noir sur Blanc .

Qui étais je? Je ne savait pas. Enfin , plutôt, je ne le savais plus, c'était ça le problème. Avant j'était une jeune fille normale, ou presque. Avec quelques capacités hors du commun, certes, mais ça s'arrêtait là. Maintenant, j'avais l'impression d'être une bête de foire, une créature faible et seule face au monde. J'étais jetée dans un univers dangereux, sans aucun moyen de défense. Je n'étais pas celle que je croyait. Innocente et entourée d'amour. J'était à présent démunie de tous ces gens qui me soutenaient, de toutes ces paroles que je croyais des vérités. La vie était ainsi faite, ça je ne le savais que trop bien à présent. On décidait pour moi d'un avenir extraordinaire, mais comment construire son futur si tout notre passé est un mystère, si l'on ne sais même pas d'où nous viens les dons que nous avons reçu?
Ma famille ne m'aidait même pas pour découvrir ce monde, alors qu'une casi inconnue m'éclairais sur toutes mes questions. Pouvait-elle m'aider? Cette femme qui semblait se préoccuper de ma douleur était peut-être disposée à m'aider dans mes recherches? Qu'avais-je à perdre après tout? Je lui demandais donc:

-Hum, Je vais changer de sujet mais... Croyez-vous qu'il est possible de trouver des renseignements sur mes parents? En fait, l'un d'eux est un ange, mon père m'a toujours dit que ça venait de ma mère, mais comme elle est... morte, je crois que mon père est peut-être l'ange de la famille. Seulement, j'imagine mal mon père ange, alors je cherche une explication valable... Vous voulez bien m'aider?

Elle me fixa quelques secondes, pencha légèrement la tête sur le côté puis un sourire illumina son visage.
Mes lévres s'étirèrent également en un large sourire, et compris que celà voulait dire oui.
Je lui dit donc que mon père se nomme Robert Sweeny, dit Bob, et que ma mère s'appelait Marie-Lou Sweeny, Fèbres de son nom de jeune fille.
Puis je sortit une photo d'eux deux de mon porte feuille, et j'eu un serrement au coeur en appercevant le visage radieux de ma mère.
En sortant de ma nostalgie, je m'apperçut que Lucy Asting avait une expression étrange. Elle était comme... absorbée par l'image, les yeux ronds, dans le vague.
Puis elle redressa la tête, visiblement émue et me fixa, dans les yeux.
J'attendis qu'elle parle, n'entendant que les battements de mon coeur, affolé de savoir la vérité...